Eloge de l'éphémère.
Pour son neuvième film Vers la lumière, Naomi Kawase filme la rencontre d'une jeune audio descriptrice et d'un photographe sur le point de devenir aveugle.
Misako Ozaki travaille comme audio descriptrice. Elle transcrit en mots ce qui se passe à l'écran pour les non-voyants et doit présenter ses textes à une commission.
Fragilisée par le récent décès de son père et la sénilité naissante de sa mère elle a du mal à supporter les critiques acerbes de l'un des ses membres, Masaya Nakamori.
Ce photographe célèbre perd peu à peu la vue et fait ses dernières photos armé de son vieux Rolleiflex. Malgré la dureté dont il fait preuve à son égard, Mizako, touchée par sa douleur, noue avec lui une relation étrange et l'accompagne dans son travail.
Naomi Kawase signe un film qui, au delà des apparences un peu mélodramatiques soulignées par une musique intrusive, interroge sur ce qui fait la magie du cinéma, sur le regard que l'on porte sur le monde. Laissant cette fois la nature à l'arrière plan, elle filme de très près des visages et des regards, et porte une attention particulière aux ombres et aux sons.