20 000 espèces dabeillesPour son premier long-métrage de fiction, 20 000 espèces d’abeilles, la réalisatrice espagnole Estibaliz Urresola Solaguren explore les relations entre différentes générations de femmes d’une même famille, confrontée au questionnement  de la jeune Lucía sur son identité de genre.

Dans la chaleur estivale du Pays Basque espagnol, une femme et ses trois enfants s’installent dans la maison de la grand-mère. L’un des enfants, Aïtor, 8 ans va faire connaissance d’une grand-tante qui soigne les abeilles et qui pourrait être le seul membre de la famille à l’écouter et comprendre son mal être.

Sans tomber dans le drame ou le film militant, la réalisatrice filme ces petits instants de grâce, dans une nature sauvage, où adultes et enfants se révèlent les uns aux autres. Durant cette parenthèse, au fur et à mesure du film, la caméra change peu à peu de point de vue et s’intéresse aux femmes de cette même famille offrant plusieurs histoires dans l’histoire. Chacune va devoir affirmer sa propre personnalité, faire ses propres choix, et pour cela transgresser l’ordre social et familial pour se faire accepter.

La jeune Sofia Otero, mérite amplement son prix du meilleur premier rôle à Berlin, par son interprétation juste et émouvante. Un film solaire tout en délicatesse.

« En admettant que 20 000 espèces d’abeilles nous apprenne à garder notre calme, Cocó prouve que l’identité est une matière qui se module aussi bien que la cire : Alors, il faut la prendre entre ses mains, la caresser, arrondir ses angles, mais l’important est de lui prêter attention. »

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winter break

Une semaine particulière

Dernier long métrage d’Alexander Payne Winter Break (The Holdovers en version originale) raconte les relations d’un professeur asocial et amer, d’un élève doué mais frondeur, et d’une cantinière, alors qu'ils se retrouvent obligés de passent les fêtes de Noël sur le campus de leur lycée.

 

Nouvelle Angleterre, années 1970, dans un prestigieux lycée privé, chaque année un professeur se retrouve contraint à rester surveiller les pensionnaires que les parents ne peuvent venir chercher durant les fêtes de Noël.

Cette année c’est au tour de Paul Hunam tout autant détesté de ses élèves que de ses collègues, qui va devoir s’occuper d’un seul lycéen, le turbulent Angus Tully déjà renvoyé par bon nombre d’établissements.

Tout au long du film et au fur et à mesure qu’ils vont s’éloigner du lycée une étrange relation va se nouer entre ce jeune révolté et ce professeur passablement aigri sous les auspices d’une cantinière noire endeuillée par la mort de son jeune fils tué au Vietnam.

J’ai beaucoup aimé ce film tant par la reconstitution des décors que par son arrière-plan historique et qui emprunte au code du road-movie. Le scénario sans longueurs fait alterner des scènes humoristiques servies par des dialogues ciselés et scènes émouvantes mais jamais mièvres qui nous font croire à la recomposition d’une famille. Un beau conte de Noël !

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