Inséparables
Après le triomphe de Moonlight aux Oscars 2017, Barry Jenkins s’est inspiré du roman éponyme de James Baldwin, pour son troisième long métrage, si Beale Street pouvait parler, dans lequel l’amour d’un jeune couple noir- américain est brisé par une erreur judiciaire.
Amis d’enfance, la relation de Tish et Fonny s’est muée en un amour pur et fusionnel. Ils s’apprêtent à aménager ensemble, se marier, fonder une famille, lorsque Fonny est brusquement accusé d’avoir violé une jeune portoricaine. Alors qu’il est incarcéré Tish apprend qu’elle est enceinte.
Elle entreprend alors un long combat pour le faire innocenter et libérer. Soutenue par une famille aimante, elle va rapidement comprendre que la justice n’est pas la même pour tous.
Contrairement aux autres cinéastes noirs américains, Barry Jenkins souligne les inégalités sociales par le biais de l’intime, des sentiments, sans jamais tomber dans le mièvrerie. Il sait jouer des contrastes entre la lumière et l’obscurité, la douceur et l’agressivité, l’intérieur et l’extérieur, le passé et le présent. Sa caméra enveloppe et caresse les corps conférant au film une grande sensualité, l. On peut souligner le soin porté à la bande sonore qui reprend les plus grands standards de l’époque.
Un film hélas toujours d'actualité