Les fantômes du passé
À Paris, Mia dîne seule dans une brasserie quand un homme commence à tirer sur les clients. Trois mois après l’attentat, elle n’a toujours pas réussi à reprendre le cours de sa vie et ne se rappelle de l’évènement que par bribes. Mia décide de sortir de sa zone de confort et revient sur les lieux du drame. Elle va alors rencontrer d’autres survivants qui vont l’aider à retrouver la mémoire.
Comment survivre après la violence et la peur ? Telle est la question que pose Revoir Paris, magnifique film d' Alice Winocour dont le frère a vécu l’attaque du Bataclan. Une plongée dans la mémoire et le traumatisme. Un traumatisme différent suivant les personnes : ceux qui se souviennent de tout mais veulent tout oublier, ceux qui n’ont aucun souvenir ou alors qui n’étaient pas là mais qui veulent ressentir les derniers instants d’un être cher.
Nous suivons le parcours de Mia, contre ses souvenirs, ses proches et ce que lui intiment les autres survivants. Cet attentat, on ne le voit pas sauf dans le regard terrifié de Virginie Effira, qui mérité amplement son César.
L’atmosphère anxiogène du film est atténuée par l’humour et une certaine décontraction de Benoît Magimel, qui bien que meurtri dans sa chair, a fait le choix de plaisanter et rire.
Un film réaliste et profond, avec quelques longueurs qui sont largement oubliées grâce à la prestation des acteurs.