Chronique d'une mort annoncée.
Avec Patria, Fernando Aramburu nous plonge dans l'intimité de deux familles Basques déchirées par les drames causés par L'ETA.
En 2011, le jour du cessez le feu de l'ETA, la veuve Bittori, décide de rentrer au village, ravivant des plaies encore à vif entre deux familles. Nous sommes 2011 et l' ETA vient de décréter l'arrêt de la lutte armée. Bittorri et Mirren ont grandi ensemble, se sont mariées mais cette belle amitié a volé en éclats le jour où le mari de Bittori, el Txato, un entrepreneur de camions, a trouvé la mort. Pour avoir tardé à acquitter « l’impôt révolutionnaire », il a été victime d'un attentat dans lequel Joxe Mari, le fils de Mirren, a pris part. Désormais Bittori n'a de cesse de chercher des explications sur sa participation au meurtre et une demande de pardon.
Mêlant les époques, les voix des familles et de leurs proches, l'auteur analyse dans ce roman chorale, la responsabilité individuelle, la dette morale, et les mécanismes de l'endoctrinement politique. Il raconte également la difficulté à vivre des enfants de ces etxekoandreak, ces femmes au foyer au fort caractère, s’attachant plus particulièrement à certains d'entre eux. Ce roman captivant du début à la fin, offre une belle réflexion sur la possibilité ou non d'un pardon.