Des vies oubliées sous le soleil brûlant.
Avec Le diable dans la peau, Paul Howarth nous invite à un voyage dans l'Australie du 19e siècle.
En 1885 dans le Queensland, Billy et Tonny, 2 adolescents, partent chercher du gibier alors que le pays étouffe sous une vague de chaleur. À leur retour, ils trouvent leurs parents et leur petite sœur massacrés. Si Billy soupçonne d'emblée un aborigène employé de la ferme, Tommy est plus sceptique. Les 2 frères vont pourtant suivre le grand propriétaire terrien local et l'inquiétant chef de la police aborigène pour s'embarquer dans une chasse à l'homme. Ce voyage va les obliger à grandir et il hantera à tout jamais Tommy.
Le roman est un récit d'initiation, un road-movie au cœur d'une nature âpre aux paysages grandioses. Mais c'est surtout l'histoire de Tomy, un adolescent sensible, pétri d'humanité, à l'écoute de la nature et des hommes qui y ont toujours vécu. On découvre un pays et une époque où le sort des aborigènes n'a rien à envier à celui des indiens d'Amérique. Les hommes et la nature sont implacables et personne n'a droit à l'erreur. Au cœur de cette noirceur, l'humanité de Tommy est un espoir, il illumine le roman de sa présence et de sa bienveillance. Et le pays à beau être implacable, sa beauté n'en demeure pas moins éclatante.
Un premier roman très abouti, servi par une écriture simple mais efficace qui fait de ce western australien une belle découverte.