Casablanca, loin des dépliants touristiques...
En suivant les pas d'un migrant sans papier, In Koli Jean Bofane signe avec La belle de Casa, un roman teinté d'humour aux faux airs de polar au cœur de Casablanca, pour épingler les travers de la société marocaine.
Roulé par un passeur, Sese, un jeune congolais débrouillard et charmeur, a échoué à Casablanca par hasard. Depuis, il se débrouille pour vivre en faisant des petits boulots et des trafics. C'est un brouteur : très bon comédien, il séduit, via internet des femmes occidentales esseulées, et parvient à leur soutirer de l'argent. Il propose à Ichrak, une superbe Marocaine, de faire comme lui avec des hommes. Elle accepte. Ils deviennent amis. Elle est assassinée. Les suspects sont nombreux...
Plus qu'un policier, La belle de Casa est une comédie sociale. Bofane y brosse une peinture réaliste de Casa, de sa vie de misère, de tous ces migrants venus d'Afrique qui y vivent, du racisme latent, des magouilles politiques, policières, financières ou immobilières. Par son talent de conteur, à l'aide de phrases imagées et colorées où l'humour caustique pointe souvent son nez, il nous donne une image peu reluisante de cette société où l'argent, le sexe et le pouvoir règnent en maître.