Au coeur du sentiment d'exil.
Les exilés meurent aussi d'amour plonge dans l'histoire mouvementée d'une famille iranienne exilée en France. Abnousse Shalmani, est Shirin, la narratrice, une petite fille qui regarde les évènements sous le couvert d'un canapé, avant de trouver, en grandissant, une nouvelle liberté dans le sexe et la littérature .
Fuyant la révolution islamique en Iran, Shirin a neuf ans quand elle s’installe avec ses parents dans un appartement parisien où s'entasse déjà sa famille maternelle, La Petite fille découvre la réalité cachée derrière l'idéal du communisme pur et dur qui aveugle ses proches. Partagée entre l'admiration et le mépris, elle observe avec acuité le comportement fantasque des femmes de sa famille écartelées entre deux cultures dans un pays où le statut de la femme est libéré.
A côté de cette tribu toxique, soumise au poids du patriarcat tout en organisant des fêtes orgiaques, on croise quelques personnages positifs : une voisine juive, survivante de l’Holocauste, qui protègera Shirin des turbulences de sa famille, Omid, un universitaire iranien réfugié, son amour d’enfance, perdu, puis retrouvé.
Ce roman d'apprentissage, traduit le choc des deux cultures, avec humour et un sens inné de la magie des mots. L'histoire familiale est traversée comme dans un conte des Mille et une Nuit, par l'histoire imaginaire du cheikh soufi Othman Kheiri, en pur contraste avec le récit déstabilisant du réel.
L'écrivain-e qui ne cherche jamais à séduire, nous touche directement au coeur et nous saisit par la profondeur de son écriture lyrique et passionnée.